sittin’ with cabot square @ centre clark, 2017

June 25, 2017

title: sittin’ with cabot square

year: 2017

location: centre clark (audio poste and upstairs loft) montréal, québec

 

2017-06-03-ClarkSpencer_poste_audio_2
photo: paul litherland

…………………………………………………………………………….

…………………………………………………………………………….

the sitter sat. on a bench in the park called cabot square. spanned four months over the summer of 2012, three months over the summer of 2013.

the sitter sat with the park and took care to not “out” the people who lived their lives in public. rather, the sitter recorded the weather conditions, the temperature, the date, and chose a headline from the local newspaper to transcribe with ink on paper. pinning down time. the sitter also wrote one sentence each day inspired by the park. locating human ness.

fast forward to 2014. the park is “refurbished” or as one headline claimed, “had a facelift.” a facelift to the tune of 6.3 million.

grass? nah, lets rip it out. hedges? nope. people can hide shit in there. picnic tables? ha ha… you’re joking right? they gotta go. oh, and of course the benches gotta change. where are those “no sleeping” bars? oh, and the pathway through the park? lets make it concrete and build risers to keep people on the straight and narrow, and don’t forget the skate-stoppers to keep those property damaging skateboarders away. garbage containers? better not have those in the park, they attract canners.

the sitter’s anger at this blatant theft of place from those who had occupied the park led to words spoken. using the one-sentence-a-day from the park as a score, the sitter spoke the words, using the score like riffs. improvised.

…………………………………………………………………………….

l’assise était assise. sur un banc dans le parc nommé square cabot. sur une durée de quatre mois pendant l’été 2012, et de trois mois pendant celui de 2013.

assise avec le parc, soucieuse de ne pas compromettre les personnes y vivant leurs vies en public. l’assise prenait plutôt des notes sur les conditions météorologiques, la température, la date, et choisissait une manchette dans un journal local pour la transcrire à l’encre sur papier. fixant le temps. l’assise écrivait aussi une phrase par jour inspirée par le parc. localiser l’humain-ité.

en accéléré : 2014. le parc est “réaménagé” ou, comme le prétend une manchette, s’offre un lifting. pour la fine somme de 6.3 millions.

du gazon? pas question, on arrache ça. des haies? bin non. le monde peuvent cacher de quoi là-dedans. des tables de pique-nique?  haha … tu veux rigoler ? faut que ça parte. oh pis évidemment qu’y faut changer les bancs. ça nous prend des barreaux pour empêcher le monde de dormir dessus. le sentier qui traverse le parc? on le refait en béton avec des bordures de chaque côté pour faire circuler les passants en bon ordre. oh pis faut pas oublier les structures pour empêcher les skateboarders de venir endommager les lieux. des poubelles? on ferait mieux de s’en passer, ça fait juste attirer les ramasseux de canettes.

la colère de l’assise devant ce vol d’espace éhonté commis envers celles et ceux qui avaient occupé le parc la mena à des paroles. en utilisant comme partition l’ensemble d’une-phrase-par-jour rédigée dans le parc, l’assise énonça les mots, la partition devenant source de riffs, de refrains. improvisés.

 

2017-06-03-ClarkSpencer__upstairs
photo: paul litherland

 

artist talk as spoken word intervention, may 20th, 2017, centre clark, montreal quebec. gentrification, municipal bylaws, love.

 

Advertisement

Leave a Reply

Fill in your details below or click an icon to log in:

WordPress.com Logo

You are commenting using your WordPress.com account. Log Out /  Change )

Facebook photo

You are commenting using your Facebook account. Log Out /  Change )

Connecting to %s

%d bloggers like this: